Love with Carlos José Somoza , le Décembre 2008
Comment devenir une jeune fille décalée , le Novembre 2008
Love with Carlos José Somoza
le Décembre 2008 [Retour]
J’aime beaucoup lire (heureusement avec le Papa Plume que je me trimballe ! ) et je lis beaucoup. J’aime des tas d’auteurs, mais je suis amoureuse de peu. Ou plutôt, je suis amoureuse de peu de livres.
Quand je suis amoureuse d’un livre, je le dévore. Je ne le lâche plus et, quand je suis obligée de le faire, c’est (presque) douloureux. Il m’est arrivé d’hésiter à sécher pour continuer un livre dont j’étais amoureuse (rassurez vous papa plume et maman burin, je ne suis jamais allée jusqu’à le faire), il m’est arrivé de rester des heures dans la même position, oubliant totalement le monde extérieur, et mon corps, quand je lisais un livre comme ça.
En général, arrivée à la fin, je ressens une sorte de vide, presque une déprime, comme si je quittais un ami ou un amant. A chaque fois que je tombe amoureuse d’un livre, j’ai envie de le relire juste après l’avoir refermé. Il m’est d’ailleurs arrivé de le faire…
Soyons sérieux, ça ne m’arrive pas souvent. Je ne saurais pas vraiment définir ce qui me pousse à tomber amoureuse d’un livre. Bien sà »r, tous les livres que j’Aime sont des livres dans lesquels il y a de très bons personnages, une intrigue bien menée (pas forcément intrigante, haha !) et une écriture fluide et agréable… mais après, il ne semble pas vraiment y avoir de règle…
Il y a des auteurs que j’adore mais sans être jamais tombée amoureuse d’aucun de leur livre. J’ai lu tout Austen (enfin ses romans), et j’ai adoré, c’est un de mes auteurs préférés, je la cite d’ailleurs toujours quand on me demande ce que j’aime lire (bon, okay, c’est aussi pour jouer mon étudiante en littérature anglaise et me la péter, mais pas que), mais je ne suis jamais tombée amoureuse d’aucun de ses livres, pas même Orgueil et Préjugés ! (malgré Darcyyyyy !!!!! ). Par contre, je suis tombée folle raide dingue du Dracula de Bram Stocker (moi la super trouillarde qui arrive déjà à faire des cauchemars à cause de Supernatural !), et je le relis au moins un fois par an. Je suis aussi tombée amoureuse de 1984 (trop contente du coup de l’étudier en littérature ce semestre !), des Liaisons Dangereuses, de Vol au-dessus d’un nid de coucous (au point où j’ai toujours pas vu le film, de peur d’être aussi déçue que par le Dracula de Coppola 0o) ou même de Nulle et Grande Gueule (de Joyce Carol Oates, elle m’a vraiment scotchée !). Si Stephen King est en tête de mon top10 des auteurs, c’est bien parce qu’il m’a fait tomber amoureuse à plusieurs reprises (avec Le Fléau, que je relis en ce moment d’ailleurs, Cœurs perdus en Atlantide, Rage, Marche ou Crève et Désolation, pour ne pas les nommer).
Mais dernièrement, il y a un auteur dont je suis tombée amoureuse. Oui, de l’auteur, pas de l’un de ses livres, parce que sur trois livres que j’ai lu de lui, je suis tombée trois fois amoureuse. Et un amour passion, dévorant, avec l’esprit qui ne se repose pas et qui passe son temps à penser au livre en cours. J’ai eu du mal à dormir pendant une des lectures, tellement mon esprit ne voulait pas lâcher le morceau et voulait savoir ce qui se passait ensuite… Cet auteur est José Carlos Somoza.
C’est un auteur hispanique (il me semblait qu’il était d’Amérique du sud mais mon ami wikipédia, qui a souvent tort mais passons, me dit qu’il est espagnol mais né à la Havane donc bref). Il est né en 1959 (du moins si wikitruc ne se trompe pas) et a écrit une douzaine de livres (ou plus ? je déteste wikipédia, promis la prochaine fois je base mon article sur des recherches sérieuses !). Personnellement, j’ai lu Clara et la pénombre, la Dame n°13 et la Théorie des Cordes. Trois livres édités dans la collection Babel (une très jolie collection, quoi qu’un peu cher parfois, mais très agréable).
Le premier livre, enfin dans mon ordre de lecture, Clara et la Pénombre, se situe dans une sorte de futur proche où l’art est devenu vivant… On ne peint plus sur des toiles, ou sur du bois, mais sur des humains, qui sont considérés comme des toiles et rien de plus. Clara est une de ces toiles et on suit sa préparation pour une grande exposition, tandis qu’un psychopathe détruit des Œuvres, et qu’un flic cherche à savoir qui tue ces gens, gêné par le fait qu’on ne voit pas la chose sous cet angle mais seulement comme une destruction d’œuvre d’art… C’est un très bon livre, très bien écrit (les trois le sont donc bon), avec des personnages très bien construits et une question qui hante l’histoire : que peut-on accepter pour l’art ? Tous les livres que j’ai lus de Somoza ont une sorte de question de ce genre, mais il n’y répond jamais d’une façon ennuyeuse ou didactique, c’est toujours fait très finement, on n’a jamais l’impression de passer du roman à l’essai…
Le second, La Dame n°13, raconte l’histoire d’un homme qui se retrouve confronté à une secte de sorcière qui utilisent les vers des poètes pour avoir du pouvoir. C’est assez dur à résumer, si je ne veux pas vous gâcher le plaisir, mais c’est vraiment très bien. L’idée que la création puisse être une arme est vraiment intéressante, mais surtout dans ce cas c’est développé d’une façon vraiment flippante. Les personnages sont toujours très bien, l’écriture est un vrai petit plaisir, et on sort de l’histoire comme essoufflé, tellement l’intrigue est dense et bien menée. C’est mon préféré des trois que j’ai lus, celui que j’imposerai presque à tous mes proches si je le pouvais !
Et finalement, il y a la Théorie des Cordes. Cette fois, on est dans le monde scientifique, et plus artistique. On suit l’histoire d’une expérience qui a mal tourné et qui explique que maintenant les scientifiques restant se font massacrer. Je ne peux pas en dire beaucoup plus, à part qu’il s’agit de voyage dans le temps (c’est marqué sur le quatrième de couverture alors bon). Et que c’est vraiment très très bien ! (mon deuxième préféré ^^). Il y a des principes scientifiques expliqués mais vraiment clairement parce que moi qui n’y comprend rien en sciences (et surtout qui déteste ça) j’ai compris et apprécié !
D’ailleurs cet auteur a l’air de toujours beaucoup se renseigner, ou alors il a une culture de folie :p, et du coup on apprend beaucoup de choses en le lisant… Et puis, il écrit vraiment bien, ce sont de vraiment vraiment bons bouquins que je vous conseille là les petits choux, alors courrez les lire ! Non mais !
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Comment devenir une jeune fille décalée
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Il y a trois mois environ, l’Homme aux Plumes, mon cher père, m’a dit :
« Tiens, on fait un site. Tu auras une rubrique. Ca s’appellera Chroniques d’une jeune fille décalée. Tu y mets ce que tu veux. Il me faut ta première rubrique pour quand on met en ligne !  »
Très contente, j’ai dit :
« Okay. Tout roule Plumes-man !  » (Oui, je parle souvent anglais, ce serait mon domaine d’études d’après ma carte étudiant qui me permet d’avoir des supers réductions cinéma…)
Et depuis trois mois, régulièrement, l’Homme aux Plumes me demande :
« Où en est ta chronique ?  »
Et moi je réponds :
« Huhum… Faut que je la finisse, mais tout roule, don’t panic.  »
En fait, tout ne roule pas du tout. J’ai écrit une bonne vingtaine de chroniques. J’ai en fait découvert qu’être une jeune fille décalée n’était pas si facile, même quand on est la fille de l’Homme aux Plumes et de la Femme au Burin. Le talent, c’est pas génétique (c’est comme les antibiotiques… Ah non, eux ils ne sont pas automatiques…). Et trouver sa façon d’écrire une énième rubrique sur le net (j’en suis quand même à trois blogs en plus de cette rubrique, au bout d’un moment on se demande ce qu’on va bien pouvoir écrire) c’est pas facile.
J’ai fait plusieurs essais donc. La plupart commençait tout de suite avec du sérieux, du lourd. Genre une super longue rubrique sur un auteur que j’aime bien, ou sur ce que je pense des nouvelles façons d’écrire que le net a apportées (oui parce qu’en plus des blogs, j’en suis à écrire deux webséries et à participer activement à un jdr que j’ai créé avec des amies…) mais je n’ai jamais réussi à être contente de ce que j’ai écrit. Parfois le ton était très… professionnel. Mais ça ne me réussit pas. Certains étaient très chaotiques, là ça me réussit mieux déjà , mais pas intéressants… Bref, j’étais un peu paumée.
« On met le site en ligne demain, il me faut ta rubrique.  » m’a dit mon géniteur plumé hier.
« Glups.  » j’ai fait, très intelligemment.
J’avais deux trucs écrits. Mais aucun des deux ne me plaisait assez.
« On a mis en ligne.  » m’a dit l’Homme aux Plumes ce matin, très tôt, vers onze heures, quand je me suis réveillée.
« Mhh… Je vais voir et je t’envoie ma chronique.  » J’ai répondu, en mentant comme une vraie politicienne, puisque je n’avais pas de chronique à envoyer.
Je suis pourtant bien allée voir le site. Il est magnifique d’ailleurs (non, ça n’est pas du léchage de bottes pour excuser mon retard) et je me suis dit qu’il fallait vraiment que j’écrive cette satanée chronique. Alors j’ai décidé de parler… du fait que je n’arrivais pas à l’écrire. Après tout, c’était le sujet le plus important vis-à -vis de cette chronique depuis sa création !
Mais don’t panic, et surtout pas Papa-Plumes, j’ai tout un tas d’idées pour les autres chroniques ! C’était juste la première qui me posait un problème… Je n’ai jamais été douée pour les introductions… Mais maintenant que c’est fait, je me sens tout à fait dans mon élément… Ca y est, je suis une vraie jeune fille décalée !...
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