Lorsque j’ai rencontré Valérie, elle dessinait des motifs de papier peint pour des chambres d’enfants. Elle avait déjà son univers, sa vision du monde. C’était bien avant qu’elle n’aborde la matière et pourtant ces personnages dessinés ressemblaient aux sculptures qu’elle nous propose aujourd’hui. Sans doute parce que le support n’a pas d’importance...
Valérie est une personne rare, entière, absolue. Elle découvre lentement, pour nous, un univers de bonté, une utopie, un rêve d’enfant, ce vers quoi nous devrions tous tendre et que nous avons oublié puisque nous sommes adultes. Elle nous montre l’évidence : La générosité de l’homme n’a d’égale que sa cupidité. Et comme nous devons tous faire des choix, elle comme nous, elle a choisi d’être du côté de la générosité.
Ne croyez pas qu’elle soit hors des réalités, hors des morts et des misères qui nous lient au quotidien, mais son art n’est pas, ne doit pas être, ne sera jamais à la disposition d’une information. Ce qu’elle bâtit, formes après formes, nous renvoie aux plaisirs du bonhomme de neige, aux crayonnages. Chaque fois que je regarde une de ses sculptures, mon œil se repose, je suis plus serein.
Il n’y a pas beaucoup d’artistes qui osent nous montrer le monde dans sa plénitude. Il est tellement plus facile de tourmenter les chairs, tellement plus « portant  » d’accuser. Le constat, ce fameux constat du « mal-humain  », n’importe qui peut le dresser et Valérie, autant que les autres pourrait conceptualiser l’art, discourir sur... Elle a choisi de représenter l’homme dans son intelligence, dans sa compassion, dans son amour de vivre. Utopique et anarchiste sans doute, elle a choisi de croire en l’homme.
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