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Roland Nadaus : Devine d’où je t’écris ?

Par Philippe Milbergue
[Extraits]


Voici cinq lettres de notre Frérami Jean De La Tirehaie, grand voyageur des pays de l’Absconnerie, territoire si proche qui n’apparaît qu’aux yeux des naïfs et des poètes. Je ne les connaissais pas avant que Roland Nadaus, l’un des Frèramies destinataires, n’ait la bonne idée de les réunir en volume.
Comme je ne voulais pas en rester là, je m’inscrivis àl’épistoliste du promeneur étranger afin d’avoir au fil de l’eau, comme tous Fréramies, une vision claire et persane des contextes qui nous guettent.
Vous voulez faire de même  ? Ne plus subir les dénouvelles télévisuelles  ? Rien de plus simple  : il faut aller chez votre libraire  ; lui seul connaît la porte…
Il vous suffira de lui donner le mot de passe en suivant le protocole Absconnerien.
Commencez doucement en lui disant  : «  Devine d’où je t’écris  ? Â » puis poursuivez en susurrant  Â«  fablépîtres Â ». S’il fait la sourde oreille, qu’il ne vous comprends pas àdemi-mot, àmots couverts, àmotdire, rajouter, dans un délicat râle «  Roland Nadaus, aux éditions Ed. Thomas Ragage Â »â€¦
Vous connaîtrez alors la grande sollici-solitude de tous Fréamies si votre libraitaire est un commersentant. Par contre, si votre libraitaire est un vrai bouléméthique de litté-rature, vous parviendrez alors àla félicité et pourrez vous inscrire, vous aussi, dans ce courant souterrain, mais non moins vif, des Fréramies.
 

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De La Tirehaie
               Jean
- voyageur -                                                            Le (voir timbre sacré)
                                                                           
 
Frèramies,
 
 Je vous écris du Kalaadstan dans notre langue par autorisation spéciale des Autorités Religieuses et Civiles (SS-ARC), dont je tiens àsaluer l’immense bienveillance bien qu’elles n’aient pas connaissance de ce courrier - puisque le secret de la correspondance est une des libertés constitutionnelles du Kalaadstan. Néanmoins il est interdit (et on le comprendra pour peu qu’on ne soit pas un agent de l’étranger) de rédiger dans une autre langue que le kalaadstanais littéral - sauf dérogation accordée par le Sacro-Saint des Autorités Religieuses et Civiles (SS-ARC) que je remercie derechef de sa SS-générosité.
 
On m’a assuré – et volontiers le crois-je – que ces dérogations n’étaient pas réservées aux diplomates et rares touristes étrangers de mon espèce, mais que les minorités religieuses et/ou ethniques du Kalaadstan en bénéficiaient avec largesse malgré leur statut d’inférieures – sous condition bien sà»r qu’elles en fassent la demande et dans des délais raisonnables, c’est-à-dire au moins une décennie avant de prétendre en bénéficier : nul (et surtout pas un étranger) ne saurait contester cela : aux yeux de la Divinité et de Ses Sacro-Saints Serviteurs (SS-SS) en effet qu’est-ce qu’un jour, qu’est-ce qu’un an  ? Et le peuple peut bien attendre puisqu’On travaille àsa régénération ! Et même, du coup, àcelle des minorités qui lui rongent pourtant le sang.
 
Le blasphème est ici crime. S’il est oral, on coupe langue. Mains s’il est écrit. Mais quoi de moins naturel  : notre logique ànous, trop confortablement abstraite et ravagée par le désastreux concept d’Amour, ne comprend plus ces choses-làqui sont pourtant la quintessence d’une écologie véritable et véritablement moderne  : celle des insectes.
Dans certains cas, le blasphème peut même entraîner la mort. Ainsi m’a-t-on rapporté qu’un jeune homme a été récemment exécuté pour avoir, devant un «  ami Â » kalaadstanais, mis en doute la Divinité et celle de son Sacro-Saint-Porte-Voix (SS-PV), prétextant en outre que le juif Jicé, lui, était vraiment mort en X (comme d’autres naissent sous X) pour l’amour des hommes  ! De surcroît cela fut dit et affirmé dans une langue minoritaire  : où le Kalaadstan irait-il s’il tolérait ce genre de blasphème  ? La population vit déjàdans la plus grande misère et l’effort d’armement -légitime  !- engloutit l’essentiel des -maigres  !- ressources du pays. On ne fonde pas un état fort sur la faiblesse des humbles mais sur leur soumission-transcendantale bien entendu. Tout comme le pauvre a besoin que des riches vivent àsa place son désir, le faible est un nécessiteux qui mendie du fort sa possible dignité  : la Divinité et son SSGDG (Sacro-Saint Gouvernement Des Graphèmes) la lui offrent en écrivant sa vie àsa place. Car écrire est sacrement si vivre n’est que sacrifice. Donc quand faible ou pauvre on écrit, c’est qu’on blasphème, c’est qu’on trahit.
 
Quant aux généraux et aux prêtres il est normal que, compte-tenu de leur très lourde charge et de ce qu’ils supportent pour le salut du peuple et celui de la Nation, pour la grandeur de l’Etat et la gloire de la Divinité (qu’ils incarnent), ils disposent d’un statut qui soit aussi statue - c’est-à-dire représentation symbolique (mais très concrète) de l’Eternité  : ainsi les soit-disant «  avantages Â » matériels dont ils jouissent ne sont, en fait, que la terrestre transcription de leur nationale et divine fonction. Violer une vierge ou détourner l’argent public àdes fins apparemment personnelles ne sont que la terrestre expression d’une céleste éternité simplement portée àincandescence sociale dans l’intérêt du peuple même : ça crève les yeux, ça les crève.
 
Aussi n’est-il pas en effet tolérable qu’on blasphème – et encore moins dans une langue inférieure -. Il m’a été raconté qu’un épiscope de la religion du jeune blasphémateur ci-dessus évoqué se serait suicidé, malgré l’interdiction formelle qu’en a faite son dieu, «  pour attirer l’attention sur le problème Â ».  Premièrement, il n’y a pas problème, mais solution – que les Autorités Religieuses et Civiles (SS-ARC) mettent en Å“uvre avec détermination  : l’épithète «  finale Â » vient d’ailleurs assez vite àl’esprit du simple touriste de bonne foi qui voit comment cette «  solution Â » est radicalement appliquée dans le Kalaadstan.
 
Deuxièmement, "attirer l’attention" signifie forcément en appeler àl’étranger – ce qui redouble le blasphème. Troisièmement, les minorités sont ici et depuis toujours respectées – même quand elles agissent contre l’intérêt national  : c’est dire l’esprit de tolérance institutionnelle qui règne au Kalaadstan ! Cependant, il ne faut pas exagérer et toute tolérance a ses limites – "comme un élastique", ainsi que le répète plaisamment le Maréchal-Pontife. Il est donc et légitime et nécessaire, que le blasphème soit puni àproportion de qui est blasphémé  : la Divinité, le Maréchal-Pontife et les Autorités Religieuses et Civiles (SS-ARC)  : la mort. Pour un «  fervent Â » (c’est le nom qu’on donne ici aux zélateurs de Cour officiels)  : langue arrachée. Mais ici la Justice est àce point juste et équitable qu’il n’en coà»te qu’une journée de corvée pour avoir pourtant blasphémé le 3ème prénom du serviteur de l’intendant chargé des latrines d’un "sektateur" (je traduis approximativement le mot) de sous-quartier  : quelle démonstration d’Absolu au quotidien cela n’est-il pas, n’est-ce-pas ? Ah si chez nous on avait le même sens du rythme social, quelle belle danse citoyenne cela ferait !
 
Ainsi puis-je donc vous écrire cette lettre dans notre langue – et c’est un grand bonheur dont je remercie encore le peuple kalaadstanais et ses Sacro-Saintes Autorités Religieuses et Civiles (SS-ARC).
 
                                 Votre fidèle parmi les fidèles,
                                                                         D.L.TH
 
 
                                                                                       voyageur
 
 
 
       
Post-scriptum  : Je ne veux pas abuser de cette généreuse dérogation et vous en dirai donc plus, oralement, àmon retour.
 

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De La Tirehaie
              Jean
- voyageur -                                                    Le (voir timbre anti-timbre)
 
 
Frèramies,
 
Interdiction aux vieux d’écrire  : c’est la loi en Eugénaldie. Cette loi s’applique également aux étrangers et je n’ai réussi àvous faire passer ce mot que par un jeune ami dont je dois taire le nom  : l’émasculation s’il était pris. Car le vrai crime est d’écrire dès lors qu’on sait un peu le faire…
 
Vive le stylo !
                                         votre vieil ami,
                                         D.L. TH
                                         voyageur
 
PS : ici sont magnifiés les graffitis des maternelles et les écographies de femmes enceintes. Toute écriture adulte est qualifiée de vieille – c’est-à-dire fusillable. Et l’on fusille àtour de mots : "né pour la mort" est le bracelet des enfants. Quelle gomme àeffacer règne derrière tout ça ?
 

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De La Tirehaie
               Jean
- voyageur -                                                                La (voir timbresse)
 
 
Frèramies,
 
On ne confonde pas, d’où je vous écrise, sexe et genre et, en casse de désaccorde, c’est toujours la féminine qui l’emporte. En casse d’accorde    aussie : la grammaire, sur cette pointe, est inflexible. Moi + moie = elle. Tu-tue aussi et je-je et nous-nouse et vouse-vous, il n’y a qu’on pour y échapper – encore queue…
 
Ouvronse une dictionnaire d’icie, par exemple à : SEXE . n.f. (latine sexesuce) 1. Ensemble des caractères qui permettent de ne pas distinguer chez la pluparte des vivantes la gent(e) mâle et la gent(e) femelle. 2. Dénomination donnée àtout(e) ou partie des organismes génitales, la pénisse chez l’homme, la vulve et la vagine chez la femme. 3. Ensemble des individuelles de la même sexe. Fam. La belle sexe, la sexe faible = les femmes. Fam. La sexe forte = les hommes. 4. Sexualitée. L’obsessionne de la sexe.
Poursuivonse l’investigatione par :
GENRE : n.f. (lat. genuse, generise) 1. Divisionne fondée sur une ou plusieures caractères communes. La genre humaine : l’ensemble des hommees.
. SC. DE LA V. Ensemble de vivantes situées, dans la classificationne, entre la famille et l’espèce, et groupante des espèces très voisines (la louve, la chienne, la chacale et la coyote appartiennent àla même genre.) et engin jetonse une coupe d’oeilles sur la motte :
LETTRE : n.f. (lat. litterare) 1. Chacune des signes graphiques dont l’ensemble constitue une alphabette. En toutes lettres = écrite sans abréviationnes. Par euphémisme = Les cinques lettres, la motte de cinques lettres = merde. 2. signe alphabétique envisagée dans sa forme, sa taille, etce. 3. Message personnelle écrite àquelqu’une souse enveloppe. Lettre d’amoure. Papière àlettre. Hommee, femme de   lettres : écrivaine. Etudiante en l’être : philosophe.
Icie l’intolérance a reculée et, avec elle, la sectarisme : Allahe grande ! On ne confonde plus one avec une. – Mais l’île est toujours déserte, se plaignent icie les gouvernantes d’Archipelle – d’où je vous écrise sur une cailloue pas encore engloutie par les vagues qui la lèchent et où la motte TERRE en vernaculaire s’écrit : Le. Parce que les indigènes – archaïques comme one saite – ne confondent pas sexe et genre, mais aiment l’amour. Et ceux-celles qui LE font. Avec l’autre. E non-muet.
 
                                         Non-idéologiquement vôtre,
                                         D.L.TH
 
                                         voyageur
 

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De La Tirehaie
               Jean
- voyageur -                                                   Le (voir timbre transparent)
 
                                        
Frèramies,
En Gargarine, d’où je vous écris, ne sont permises que lettres ouvertes. Toute missive close est immédiatement décachetée par l’Administration et son auteur comme son destinataire traduits devant le Tribunal des Lettres dans la quinzaine qui suit - après une mise en examen elle-même précédée d’une garde àvue qui peut durer jusqu’àtreize jours et demi selon que l’expéditeur a utilisé un timbre àtarif "réduit" ou un timbre àtarif dit "urgent", c’est-à-dire ordinaire.
 
Expéditeur et destinataire risquent une très forte amende plus une peine de prison proportionnée au nombre de signes (mots, ponctuation et espaces) utilisés dans la lettre. Bien entendu interdiction leur est faite d’écrire quelque courrier que ce soit pendant la durée de la peine, y compris pour régler des factures de méthane, d’eaux-vannes ou d’électricité statique, la télépathie étant elle aussi interdite - sauf dérogation, que l’Administration n’accorde qu’après avoir mis la ligne sur écoute.
 
Aussi est-il extrêmement difficile au condamné de ne pas l’être ànouveau àsa sortie, pour dettes et autres impayés auxquels s’appliquent agios, pénalités de retard – voire, de surcroît, coupure d’eau de baptême - et/ou de feu sacré. Il faut, alors, écrire àl’Administration une lettre (mais ouverte) explicative et expiatoire, accompagnée d’un échéancier suicidal détaillé et d’un engagement àscrupuleusement suivre celui-ci. A ces conditions il arrive que l’Administration réarme les compteurs de fluides – non sans avoir fait placarder dans l’entrée de l’immeuble ou devant la maison fautive une grande lettre (ouverte) aux riverains afin de leur faire connaître qu’ils ont comme voisin un auteur (ou un destinataire) de lettre close – quelque chose comme un bordel clandestin de l’intime.
 
Quant aux "normales" lettres ouvertes, l’Administration est une vraie MST, Maison Suprêmement Tolérante (supports, formats, caractères, polices, pieds de lettre et culs de lampe) – pourvu que le texte demeure lisible de tout le monde et surtout, surtout par n’importe qui. Sous cette condition, on peut écrire de tout et même de rien, voire critiquer l’Administration : celle-ci édite d’ailleurs régulièrement un BOCAGE (Bulletin Officiel des Critiques de l’Administration Générale) dans lequel il n’est pas rare de retrouver un extrait de la lettre que vous avez écrite (ou que vous avez reçue) ou encore que vous avez lue dans le courrier de votre voisin ou dans celui de votre collègue de travail. Néanmoins ces critiques demeurent toutes extrêmement mesurées, preuve que la Gargarine est un pays tempéré peuplé d’esprits qui ne le sont pas moins. Si, par exception, une critique dépasse ce qu’on appelle communément «  la mesure Â », son auteur (comme son destinataire) peut recevoir un AAMEN (Avertissement Avant Mise En Narcose) puis, s’il y a récidive, une MEDEF (Mise En Demeure de Fous) avant la Mise en Examen Psychiatrique Proprement Dite (MEXPD). Dans les cas, assez rares, où la critique "dépasse cette fois toute mesure Â », la procédure est accélérée et l’accusé se retrouve au CTAC (Centre de Tri de l’Administration Centrale) en quelques instants  : il est encore plus rare qu’il en ressorte libre. Et même qu’il en ressorte. Fà»t-il abonné au journal "Libérachion" ou au quotidien "Le Mondain".
A part cela, tout peut être écrit – et même une lettre d’amour. Que tout le monde pourra lire bien sà»r, et surtout n’importe qui  : c’est pourquoi la dernière que je vous ai adressée ne vous est parvenue àtarif urgent que sept lunes et demie après sa rédaction : toute une populace d’yeux l’a retenue. Comme j’espère pouvoir rentrer prochainement au pays, je vous écrirai sur place dès mon retour. Cependant loin de moi de vouloir critiquer l’Administration Gargarinienne ni son constitutionnel principe de lettres ouvertes ! Après tout, les lettres de cachet que nous avons connues avant la Révolution des Grands Mots, était-ce mieux ? Mais la fameuse "transparence" àla mode rend décidément tout opaque – puisque plus rien ne peut être dit ou écrit d’intime. Faudra-t-il faire l’amour en public ? Faire la lettre ?
 
Je vous embrasse secrètement et pudiquement sur toutes vos lèvres et tous vos stylos,
 
                                         votre   illisible 
                                         D.L. TH
                                         voyageur
 

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De La Tirehaie
               Jean
- voyageur -                                               Le (voir timbre léthigraphique)
                                                                           
 
Frèramies,
 
D’où je vous écris pour mourir il suffit d’écrire : ici la condamnation la plus terrible c’est l’écriture àperpète. Un viol vaut trente ans de galère informatique. Un parricide vingt années d’électronique exclusion. Assassiner son voisin pour une simple question de voisinage entraîne au moins le mékong du courriel - au pire l’euphrate de l’écran. Jourdain et gange du clavier sont réservés aux pédophiles anciens (les modernes savent par quel rà» salé saloper l’enfance). Mais les mines de sel àpuces ne sont ici que distraction àcôté de l’horreur concentrationnaire de l’écriture manuscrite àperpétuité.
 
D’abord on vous oblige àun étrange alphabet : A comme Z, c’est-à-dire âne et zoo dans le même non-bateau. B comme Belzébuth = M de Méphisto. I d’incube vaut D de démon. On se moque du P de poète et des E d’écrivain. RW = GW ("un auteur riche est un bon auteur") est la devise du Dictionnaire Officiel des Lettres. Quant àDieu, il s’écrit en italiques. Minuscules. Et bien sà»r GW = RW ("un bon auteur est un auteur riche", en yanki dans le texte).
 
Puis on vous colle au poteau d’écriture. Mains liées et plume d’oie dans l’orifice – àchaque condamné(e) le sien. Or écrire oblige au mouvement. Ecrire vraiment impose gestes, déplacements â€“ intérieurs : c’est alors que le supplicié supplie la mort de naître. Car si personne ne le voit bouger – lui il s’empale – du dedans. Le Grand Co-Ordinateur le sait bien qui l’a fait condamner. La peine de mort physique est ici abolie depuis si longtemps que mémoire vive comme mémoire morte n’en gardent trace : seule la main àplume en porte, comme un rhumatisme déformant, l’obscure mémoire d’un cerveau d’homme. La peine de mort métaphysique, elle, reste encore àabroger.
 
En tout cas, pas question ici d’abolir la peine d’écriture : et par quoi la remplacerait-on ? Par la peine de lecture peut-être ? – et pourquoi pas par l’amour du prochain ! Beaucoup de journalistes qui n’ont pu devenir vraiment Ã©crivains, beaucoup de catholiques qui n’ont pas réussi àse vivre chrétiens, et bien de ces révolutionnaires sans autre révolution que leur zorroïsme n’aimeraient pas qu’il en soit ainsi. Et le Grand Co-Ordinateur, qui pense la pensée àla place des penseurs, en a donc décidé conformément : l’écriture tue – et la lecture. Conformément aux Ecritures. Terrestres.
 
Je vous écris donc de mon tombeau, httpément vôtre et donc sà»r de la résurrection de l’Ecrit,
 
                                         D.L.TH
                                         voyageur
 
Post-Scriptum. : Mourir n’est donc qu’apparence – mais pesante au tombeau.
 
 

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